Les joints de maçonnerie jouent un rôle essentiel dans la solidité et l’esthétique d’une façade. Bien plus qu’un simple élément de remplissage, ils assurent la cohésion entre les briques ou pierres et contribuent à l’étanchéité globale du mur.
Avec le temps, les joints peuvent s’altérer sous l’effet des intempéries, de la pollution ou de mouvements structurels, entraînant des infiltrations et une perte de résistance.
La rénovation de ces joints, appelée rejointoiement, est une étape clé dans la restauration d’un bâtiment. Des professionnels comme Batisweet proposent des interventions spécialisées pour prolonger la durée de vie des façades et leur redonner tout leur éclat.
Pourquoi rénover les joints de maçonnerie ?
Les joints représentent en moyenne 15 à 20 % de la surface d’une façade en briques. Leur dégradation a donc un impact direct sur la protection et la performance du bâtiment. Lorsque les joints se fissurent ou s’effritent, ils laissent l’eau s’infiltrer, provoquant humidité, moisissures et décollement des matériaux. À long terme, cela peut affaiblir la structure et compromettre la sécurité du bâtiment.
La rénovation des joints n’est pas seulement une opération esthétique. Elle améliore l’isolation thermique et acoustique, renforce la résistance mécanique et empêche les infiltrations d’eau. Elle contribue aussi à valoriser le patrimoine architectural en redonnant à la façade son aspect d’origine.
Les étapes préparatoires du rejointoiement
Avant de refaire les joints, une préparation minutieuse est indispensable.
D’abord, il faut diagnostiquer l’état des joints existants. Une inspection visuelle permet de repérer les fissures, les zones friables et les parties où le mortier s’est totalement désagrégé. Dans certains cas, des tests d’humidité sont réalisés pour vérifier si les problèmes proviennent uniquement des joints ou s’ils sont liés à d’autres causes, comme des fissures structurelles ou des remontées capillaires.
Ensuite, vient la dépose des anciens joints. Cette opération consiste à retirer le mortier abîmé à l’aide d’outils manuels (burins, grattoirs) ou mécaniques (meuleuses avec disques adaptés). La profondeur de déjointoiement doit être suffisante, généralement entre 1,5 et 2 cm, pour garantir une bonne accroche du nouveau mortier. Cette étape doit être réalisée avec soin afin de ne pas endommager les briques ou pierres environnantes.
Enfin, la surface est nettoyée pour éliminer la poussière et les résidus. Dans certains cas, un lavage à l’eau ou à la vapeur est nécessaire pour préparer parfaitement la façade avant l’application du nouveau joint.
Les techniques de rejointoiement
Le rejointoiement repose sur le choix d’un mortier adapté et sur une mise en œuvre rigoureuse. Plusieurs techniques existent, et leur sélection dépend du type de façade, du style architectural et des contraintes environnementales.
Le rejointoiement au mortier de chaux est privilégié pour les bâtiments anciens ou classés. La chaux permet aux murs de respirer, limite les risques de fissuration et s’adapte aux mouvements naturels du bâtiment. Elle est idéale pour les façades en pierre naturelle ou en briques traditionnelles.
Le rejointoiement au mortier ciment est utilisé sur des constructions plus récentes. Plus résistant mécaniquement, il offre une protection durable contre les infiltrations, mais il est moins flexible que la chaux. Mal dosé, il peut entraîner des tensions dans la maçonnerie et provoquer des fissures.
En termes d’application, on distingue plusieurs finitions. Le joint peut être lissé, brossé, creusé ou encore saillant, selon l’esthétique recherchée. Dans le cas de bâtiments historiques, on reproduit souvent l’aspect d’origine pour conserver l’authenticité architecturale.
Impact du rejointoiement sur la durabilité
Un rejointoiement bien réalisé prolonge la durée de vie d’une façade de plusieurs décennies. En renforçant l’étanchéité, il protège la maçonnerie contre les cycles gel/dégel qui fragilisent les briques. En améliorant la cohésion structurelle, il évite que les murs ne perdent leur stabilité avec le temps.
D’un point de vue énergétique, des joints en bon état réduisent les déperditions de chaleur et contribuent à une meilleure isolation. Cela peut se traduire par des économies de chauffage et un confort accru pour les occupants.
Sur le plan patrimonial, le rejointoiement joue un rôle majeur. Restaurer les joints dans le respect des matériaux et des techniques d’origine permet de préserver l’authenticité des façades anciennes et d’éviter leur dégradation prématurée.
Les erreurs à éviter
Si le rejointoiement semble simple, il comporte des pièges. L’utilisation d’un mortier inadapté est l’erreur la plus courante. Un ciment trop dur sur une façade ancienne en briques tendres peut provoquer des fissures et accélérer la dégradation.
Une préparation insuffisante est une autre source d’échec. Si les anciens joints ne sont pas retirés correctement, le nouveau mortier n’adhère pas et se détériore rapidement. De même, une application par temps trop chaud ou trop humide peut nuire à la prise du mortier et compromettre sa durabilité.
Enfin, négliger la finition est une faute fréquente. Des joints mal lissés ou irréguliers n’assurent pas une protection optimale contre l’eau et nuisent à l’esthétique globale de la façade.
Un investissement durable pour vos façades
La rénovation des joints de maçonnerie est bien plus qu’un simple entretien. C’est une intervention technique qui assure la solidité, l’étanchéité et la longévité des façades. En choisissant un mortier adapté et une mise en œuvre soignée, on protège le bâtiment contre les infiltrations, on améliore son confort thermique et on valorise son esthétique.
Faire appel à des professionnels expérimentés comme Batisweet garantit un résultat durable et conforme aux normes, que ce soit pour une maison récente ou pour un bâtiment ancien nécessitant une restauration patrimoniale. Le rejointoiement, loin d’être un détail, est un véritable investissement dans la pérennité de votre bien immobilier.
